Histoire
Dans l’Oise au Sud de Compiègne, Grandfresnoy est situé au pied de la butte de Sainte Catherine. La butte de Grandfresnoy est la première située vers l’ouest des collines qui traversent l’étendu du canton. A son sommet l’on peut découvrir au Nord les environs de Méry et de la Taule et vers l’ouest une partie du canton de Saint Just, la ville de Clermont, les coteaux de Liancourt et de Verderonne, ceux qui bordent l’Oise jusqu’aux environs de Creil.
Le bourg de Grandfresnoy n’est traversé par aucune rivière ni
ru. En 1832, on comptait quatre sources dont l’une d’elles formait au
pied de la butte un petit ruisseau dit de Bellefontaine qui se perdait
après avoir traversé le village.
La végétation forestière qui autrefois couvrait une grande
étendue est restreinte depuis plus de 1000 ans ; le chêne était
l’essence dominante dans ces bois, on y trouvait le coudrier, le
tilleul, l’orme, le frêne, le bouleau et divers peupliers.
A travers les ans le village a connu différentes cultures : la
pomme de terre introduite en France par Parmentier au XVIII siècle, les
luzernes, puis les céréales qui se sont améliorées par l’utilisation des
engrais. Les oignons étaient cultivés par de nombreux petits
exploitants, puis l’apparition de la betterave sucrière sous le premier
Empire et l’installation des sucreries à Chevrières, commune voisine de
Grandfresnoy. A la fin du XIX siècle, on cultivait la vigne sur les
coteaux (vin rose : « le ginglard », le colza, l’oreillette, plantes
oléagineuses pour la fabrication de l’huile, le chanvre et le lin.
Il y avait de nombreux moulins à vent que l’on pouvait apercevoir
sur les hauteurs, le moulin des Mottes et celui d’Ermont. Ils servaient
à écraser le blé qui était cultivé aux alentours, le pain était
également cuit dans les foyers qui avaient un four à bois.
La culture devenue intensive entraîna donc la disparition des
petites fermes et laissa la place aux grosses exploitations qui ont un
matériel beaucoup plus moderne et performant, tel que la moissonneuse
batteuse, l’arracheuse de pommes de terre, de betteraves, etc.
L’élevage est aussi pratiqué dont celui des vaches laitières (au
XX siècle, création d’une coopérative laitière et céréalière) et bien
avant, celui du porc, de la volaille, qui aujourd’hui sont abandonnés.
Grandfresnoy avait jadis une féculerie (fécule de pomme de terre)
; une usine dont le nom « gélatine » créé par Auguste Choisy, ingénieur
et ancien élève de l’école centrale (il a été le premier en France à
trouver le moyen pour colorer la gélatine). Il y avait aussi, une
brasserie rue des Auges, une briqueterie et tuilerie.
Dans le bourg, on trouvait de nombreux artisans : des
taillandiers (pioches, binettes, faux), des forgerons, des menuisiers,
des charpentiers, des charrons, des perruquiers, un tailleur, des
jardiniers, un vannier, des repasseuses et des couturières. Mais aussi
des commerçants (bouchers, marchands de moutons, porcs, des aubergistes,
marchands de chaussures et des entrepreneurs de bals publics, etc.
Certains métiers ont disparu.
Grandfresnoy était très important sous les règnes de Louis XII, Louis XVI, Napoléon Ier et Louis XVIII. Jusqu’en 1821, Grandfresnoy fut la commune la plus peuplée du canton, elle fut chef-lieu de canton quelques jours, puis en 1826 sous le règne de Charles X, la population devient moins importante au fil des années ; elle fut par la suite dépassée par Estrées-Saint-Denis qui devient chef-lieu de canton (cet accroissement est dû à la situation de la commune sur la grande route de Flandre. Au XIX siècle, le village avait plusieurs écoles : une école de garçons, une école de filles et une école libre dirigée, cette école était située à côté de l’actuel monument aux morts.